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Argentine, deuxième volet

18/12/2009 8 commentaires

Plus de 5 mois sont passé depuis notre arrivée et notre première visite de l’Argentine. A l’époque il faisait froid, aujourd’hui ça chauffe. Après avoir visité les Cataractes côté argentin, on continue notre longue descente vers la Terre de Feu. La première étape se trouve dans la région Missiones qui porte ce nom car il s’y trouve des restes de missions jésuites, dans le même esprit que celle visitée en Bolivie quelques temps plus tôt. Malheureusement celle là, certes en pierre, sont en ruine car les jésuites furent chassés en 1767 et les « villages » abandonnés puis détruit par lors des différentes guerre. Nous en visiterons trois parmi la trentaines présente dans la région. Les missions regroupaient plus de 140.000 habitants en 1732.

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De là, nous filons vers Cordoba. Le long de la route les champs sont inondées et certain poteaux électriques couchés. Nous avons passé une nuit dans une station service au milieu des gros camions qui parcours les routes argentines. La nuit sera mouvementé tellement le vent soufflera, accompagné de pluie diluvienne. cqfd. Depuis la frontière avec le Brésil, verdoyante, humide et vallonnée, nous évoluons lentement vers un paysage d’abord bien plat, avec peu d’arbre, dégageant la vue. La place du ciel est de plus en plus grande et occupe les trois quart de notre champs de vision.

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A Cordoba, changement de décor: c’est l’alerte sécheresse! Il n’a pas plus depuis 9 mois et la végétation commence à grincer des dents. A 40km de la métropole se trouve Carlos Paz une ville plus tranquille où nous irons chez les parents de Juan, que nous ne connaissons pas directement mais par le biais d’Hélène, ma sœur. Elle a rencontré ce fameux Juan dans l’avion juste avant d’atterrir à Buenos Aires il y a déjà deux ans. Nous arriverons chez eux le soir et l’accueil est tout de suite très chaleureux, comme si nous étions ses propres enfants alors que nous ne nous connaissions pas encore. Nous profiterons de quelques jours bien reposant pour effectuer quelques réparations préventives pour le véhicule et pour visiter les alentours. Tout d’abord la ville de Cordoba puis les villages du sud, peuplés de colons germanophone allant jusqu’à reproduire leur mode de vie à l’identique: choucroute, Oktoberfest, chocolat artisanaux, bockwurst et autres… le lieu est dépaysant pour les argentins mais pour nous c’est juste comme à 10 km de chez nous.

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De là nous nous allons 50 km au nord à La Cumbre, son village et son spot de parapente. C’est là qu’ Andy Hediger, pilote suisse de renommé mondiale, s’est installé. Malheureusement depuis quatre jours le temps n’est pas au beau fixe. Il fait froid, nous avons remis nos pantalons et sortis nos vestes. Le vent souffle d’abord nord, la bonne direction pour le décollage, mais beaucoup trop fort, à 13h30 presque plus de vent, ça à l’air trop parfait… A 14h tempête de sable venant du Sud et le vent du Sud ne s’arrêtera pas pendant les trois jours suivant, ce qui nous motivera à continuer notre route.

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Le lendemain nous atteignons Merlo, situé au sud de la chaine montagneuse de Cordoba.
La montagne y est ici plus impressionnante avec des sommets à 2300m. Sur une route d’altitude nous aurons le spectacle d’un groupe de condor en plein repas. La météo est toujours aussi mauvaise et la montagne resta dans le nuage pendant les deux jours où nous étions là.

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La prochaine étape se trouve à 1000 km au sud. Pour rejoindre la Péninsula Valdès on traversera la Pampa quasi en ligne droite ! Les routes sont bonnes mais ennuyeuses, sans trafic et presque sans virage. La paysage, à nouveau tout plat et plus varié que dans notre imaginaire. Au bord des routes se trouvent d’immenses champs dans lesquels se cachent de nombreux arbres rendant le paysage moins monotone.

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La Péninsula Valdès

Souvenez vous, en juillet nous quittons Buenos Aires pour aller voir les Baleines à Puerto Madryn. La boucle est bouclé ! Après 141 jours, 4 pays et 26000 km nous retrouvons nos traces.
Pour notre grande joie il reste quelques dizaines de baleines qui non pas finies d’allaiter leur petit. Le spectacle est toujours aussi splendide depuis la plage où nous avons élu domicile. Sur cette plage nous ne sommes pas seul… Nous retrouvons avec grand plaisir Nicolas, Marianne et leurs enfants (maricolatour), rencontré en Bolivie au bord du lac Titicaca.
Un soir au coucher du soleil, une petite embarcation nous mènera au plus près des colosses. Nous parcourrons aussi la centaine de kilomètres de piste de la Péninsula Valdès pour voir quelques centaines d’éléphants de mer ainsi qu’une colonie de Pingouins de Magellan.

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En face de la péninsule, au sud, se trouve la « punta » Ninfas. Le bivouac en haut de la falaise est fort agréable tant la vue est grandiose. Au loin on aperçoit les côtes de la péninsule où nous étions les jours précédant. Sur la plage en contrebas se prélassent de nombreux éléphants de mer. Par un sentier raide et terreux, il est possible de descendre à la plage pour s’approcher à quelques mètres des mastodontes. Ils bougent assez peu et se déplacent en rampant. Un mâle peu atteindre 5 mètres de long et 4 tonnes. Ils sont en grande partie constitué de graisse et quand ils s’affalent au sol leur corps s’aplatit drôlement. Ils soufflent fort du nez et communiquent à travers de long râles proche du rot. Leur museau est protubérant d’où l’appellation d’éléphant.
Un soir, alors que nous traquions des Orques qui ne se montrerons jamais, une baleine accompagné de son petit apparaissent au loin. Ils quittent la Baie pour rejoindre l’immensité de l’océan.
Après deux jours sur le haut de la falaise et au moins 5 gros orages, la piste de terre s’est transformé en mare à canard. Les 70 km de pistes sont détrempés, parfois très boueux, nous passerons dans d’énorme flaque d’eau brunâtre. Les maricola nous ouvraient la route avec leur 4×4 ce qui nous rassurait. Nous nous sommes sorti de ce pétrin sans difficulté majeur… Sauf que nos deux réservoirs d’eau propre et usé, situés sous le bas de caisse, ont perdu leurs vannes d’arrêt dans les flaques traversées!
Petite anecdote: lors d’un soir d’orage l’ambiance était tellement électrique que nous avions les cheveux qui se dressait sur la tête. Étrange non ?

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La piste principale rejointe, nous continuons notre route vers le sud. A l’approche de Rawson, ville de taille moyenne , la piste est boueuse et nous passerons à côté de la décharge municipale… triste spectacle. Comme quasi toutes les décharges en Amérique du Sud , elle est à ciel ouvert. Comme il y a toujours du vent – venant de la terre vers la mer- les sacs plastiques de notre belle société de consommation s’envolent et décorent la maigre végétation environnante sur des dizaines de kilomètres. On connait la Patagonie pour sa nature immaculée et ses grands espaces. Près des villes il faudrait plutôt parler de Pat’ agonie !

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La suite de la piste 1 nous amène dans des endroits plus reculé. Nous longeons le bord de mer, cela dit en passant toujours privé, et traversons donc de grande propriété où pâturent des moutons. Les fermes sont souvent très éloignées de la piste principale et il peut facilement y avoir 100km entre elles.
On s’arrêtera rapidement à la playa Escondida pour observer quelques éléphants de mer puis s’offrira le spectacle de Punta Tombo, la plus grande réserve de Pingouins de Magellan comptant près de 500.000 individus. On se promène dans la réserve le long d’un sentier délimité par de simple pierre blanche posées au sol. De tous les côtés et à perte de vue, les pingouins creusent leurs nids à même le sol, le plus souvent près d’un petit bosquet pour s’abriter. N’ayant pas de prédateur, ils vont et viennent en toute tranquillité et ne semble pas être dérangé par notre présence. Certains curieux, souvent des jeunes qui on pas encore de nid s’approche de nous, s’arrêtent à 50cm et nous observent en penchant la tête de droite à gauche, nous regardant d’un œil puis de l’autre. Qui regarde qui ? L’interaction est coquasse, le spectacle à couper le souffle. A cette époque de l’année les bébés pingouins sont déjà nés, piaulent et sortent du nid, prudemment, accompagnés de leur maman. A la tombée de la nuit la vie dans la colonie est plus agitée. Des milliers d’adultes braillent – un peu comme des ânes- appelant leur partenaire à revenir de la pêche. De cette manière ils leurs indique où se trouve le nid.

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Pour la nuit, on s’arrêtera au bord d’une plage (Cabo Raso), seul, à contempler dans un premier temps l’orage au long sur l’océan puis les milliers d’étoiles du ciel. Le lendemain matin au réveil, une baleine et son petit longe la côte sous nos yeux émerveillés. Elle voyage sûrement depuis quelques jours en partance de la Péninsula Valdès en direction du sud, pour rejoindre son habitat naturel. Sur les rochers tout proche, une épave ajoute une touche de rouille au décor.

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