admin – Délicieuse

En ville, les appartements sont de plus en plus petit et il n’est pas rare de faire dormir deux enfants dans la même chambre. Pour dégager de l’espace au sol et pour amuser nos enfants nous voulions un lit superposé ou les deux enfants seraient en hauteur. Après avoir écumé le net, on a trouvé notre bonheur. La société allemande Billi-Bolli fabrique ce type de lit. Bingo! Enfin presque…

A la vue du devis, 3162€ livré incluant quelques accessoires décoratifs, et des délais de fabrication assez long, on a pâli.

Vite l’idée du DIY s’est imposé.

La première étape sera donc de dessiner le lit en se basant sur le catalogue de la marque sus-cité ainsi que d’une autre société, Woodland, qui propose le même type de construction.

Le lit sera modulable. Pour le moment l’appartement que nous occupons et l’age des filles ne nous permettent pas d’aller trop en hauteur. La structure a quand même été conçue pour pouvoir rehausser les deux lits au moment opportun.

Les plans ont pris quelques longues soirées au gré des envies. Je n’avais jamais utilisé le logiciel sketch-up (gratuit) et il a fallu passer par une période d’apprentissage. Voici le résultat :

La version d’évaluation du logiciel permet d’utiliser le module Layout pour faire des plans.

Après quelques heures de bagarre mon plan principal était prêt. Ce dessin sera la base de tout le reste de la fabrication. Partant de ce principe, j’y ai côté la longueur de toutes les poutres et la position de tous les perçages.

Ensuite j’ai éclaté le modèle sketch up et rangé les poutres par taille et type de perçage.

Cela a permis de faire la « liste des courses » principalement composée de 65m linéaire de poutrelle sapin de 60mm de coté (oui vous avez bien lu 65m !), environs 120 boulons M8, quelques planches pour les habillages, des sommiers Ikea et de la lasure non toxique blanche et bleu.

Il n’y a plus qu’à!… Jusque là c’était facile car les tâches étaient proche de nos compétences professionnelles. Mais mettre les mains à la pâte, sans vraiment être équipé d’outils ni d’atelier et sans avoir travaillé le bois par le passé ça aurait pu coincer. Déjà il a fallu aller chercher le bois, soit 13 poutrelles de 5m. C’est le moment de remercier Zbyszek car sur le toit de son Espace ça a été un jeu d’enfant.

Et maintenant c’est au tour d’Abdel d’être très chaleureusement remercié: Il a gentillement proposé son aide pour la menuiserie. Une chance énorme car il a accès à des ateliers équipés pour le travail du bois et du métal. De plus il est très compétent. A chaque problème sa solution!

On passera deux weekends et quelques soirées à débiter les poutrelles aux bonnes longueurs, percer les nombreux trous traversant pour les assemblages des barres et les alésages pour les écrous encastrés, puis poncer les faces et casser les angles, fabriquer les deux échelles et les habillages «hublots» ainsi que les étagères.

S’en suivit un premier assemblage à blanc qui nous a permis de corriger quelques perçages mal placés ou tout simplement oubliés.

On démonte ensuite pour la peinture. J’ai choisi de lasurer le bois avec deux couches de blanc pour toute la structure et deux couches de bleu pour les habillages. Après la première couche bien diluée il a fallu tout reponcer au grain fin pour redonner un aspect lisse au bois. La partie peinture s’est faite sous un abris en extérieur, la plupart du temps en soirée éclairé à la frontale. Cette année 2015, il a fait très doux en octobre en Alsace sauf cette fichu semaine de peinture !

Après deux jours de séchage de la dernière couche, Abdel (toujours motivé, encore une fois merci) nous donne un coup de main pour le montage final dans la chambre des filles. Elles n’attendrons pas que le squelette de leur nouveau lit soit stable pour déjà l’envahir et trouver toutes les combinaisons d’escalades possibles et imaginables. Après un mois de conception, un moi de réalisation et 6 heures de montage, le lit est prêt. Par contre les filles n’ont pas vraiment l’air de vouloir dormir et elle continuerons à s’approprier leur nouvelle chambre jusqu’à tomber de fatigue…